C'est beau Metz la nuit, d'en haut

Publié le par Erasme de Metz

Les photos par satellite de nuit donnent parfois des idées et en plus c'est beau.
Allez voir sur ce site:
http://www-static.cc.gatech.edu/%7Epesti/night/.
Après quelques réglages, vous parviendrez à trouver Metz et à vous rapporcher un peu. Ce qui m'a frappé, c'est qu'avec un peu de recul, Metz est au centre d'une zone urbaine importante et pertinente à l'échelle de l'Europe, zone qui ne demande qu'à se rejoindre...si on en croit les lumières allumées la nuit.
Cette zone comprend Nancy, Metz, Thionville/Luxembourg, Sarrebrück.
On visualise alors l'intérêt d'un mélange entre le Sillon Lorrain et le Quattropole.
Pour illustrer, le rapprochement des zones urbaines voici un extrait de carte de l'Insee (en rouge, les zones urbaines; en rose les zones attirées par le centre ville le plus proche, et en jaune les zones écartelées entre deux centres. En vert pale ce sont les zones rurales).


On se dit que loin d'être un handicap, la situation de Metz est peut-être un atout pour expérimenter ce que notre société devient, une société en réseaux (à lire les travaux de Manuel Castells sur le sujet, par exemple "De la ville aux réseaux";  sa bio sur Wikipedia en français et , plus développée, en anglais; c'est quelqu'un de remarquable que j'ai eu la chance de voir au Luxembourg il y a quelques années grâce au CERRM).
Cette structure en réseaux est illustrée par une carte des déplacements vers les villes (encore de l'Insee):

Si vous avez déjà vu une carte de réseau informatique (du web en particulier), cela y ressemble furieusement (sauf qu'on ne voit pas les déplacements entre les centres, et qu'ils restent plus faibles qu'au sein d'un réseau.

Partant de là, on peut imaginer des priorités pour le futur:
- le renforcement des réseaux de villes cités ci-dessus (ou leur simplification pour plus d'efficacité)
- le travail sur un réseau de transport en commun renforcé qui serve de squelette à ce réseau de ville (un réseau de "métros" entre Nancy; Metz, Thionville, Luxembourg et Sarrebrück)
- l'implantation d'activités, d'habitations densifiées sur ces axes
... un peu théorique, mais à creuser en regardant les étoiles....


Publié dans Démocratie

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D
Ce que vous appelez "un courageux choix politique" ne correspond en fait qu'à un arbitrage artificiel qui renforcerait encore des zones inutiles au développement lorrain.Metz-Briey-Thionville est une zone naturellement liée et dense, là il serait pertinent de fournir un effort.Idem pour Nancy-Toul-Lunéville. Cependant lier Metz à Nancy est tout à fait artificiel, ou alors nous n'avons pas la même interprétation des documents que vous citez (très intéressants par ailleurs)
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J
<br /> <br /> Nous sommes encore dans une logique linéaire en ce qui concerne les transports. Au début la Moselle, voie navigable, qui canalisée est doublée par une route sur chaque rive puis par une autoroute, avec en sus la voie ferrée. Et on fait des aller et retours. La boucle, permet de s'affranchir de cette logique, car pour revenir à son point de départ, on ne rebrousse pas chemin. Un ensemble de boucles reliées, un tricot, recouvre le territoire.L'intérêt du réseau, c'est sa fluidité. Si une portion de boucle est désactivée, on passe par un autre trajet sans peine. C'est le principe TCPIP d'Internet. Les flux d'information sont morcelés en petits paquets, et se débrouillent pour aller d'un point à un autre sans leur imposer un trajet particulier. On y gagne en souplesse.Passer du transport linéaire de personnes à un transport en boucle est assez aisé, on ne parle pas de « métro » mais de « monorail bi-tube »C'est évidemment une décision hautement politique, car cela ne ressort pas de l'initiative personnelle. Cela doit également s'intégrer avec d'autres composant, comme combattre le réchauffement climatique par exemple.Mais l'étude théorique est disponible, c'est déjà beaucoup:http://jeanpierre.becker.free.fr/monorail/index.html
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D
A lire peut-être pour continuer la réflexion, un rapport de la Diact sur l'attractivité des villes moyennes:http://www.territorial.fr/PAR_TPL_IDENTIFIANT/20488/TPL_CODE/TPL_LDC_ACTU_FICHE/PAG_TITLE/Attractivit%E9+des+m%E9tropoles+de+taille+moyenne/308-intercommunalite.htm<br /> L'étude réalisée à la demande de la DIACT sur l'attractivité des métropoles moyennes en France vient combler un vide. Selon Gérard-François Dumont, l'un des auteurs, ce sujet n'a jamais fait auparavant l'objet d'analyses comparatives. Contrairement aux idées souvent répandues, les métropoles moyennes, définies comme des villes comprenant entre 200.000 et 400.000 habitants et qui sont dotées une fonction régionale, disposent d'avantages compétitifs. Elles bénéficient des avantages liées à la métropolisation : concentration des activités et des hommes, activités logistiques, infrastructures, etc. sans souffrir des difficultés des grandes métropoles en matière de coût du foncier, de temps de transport, etc. <br /> Le classement. Sept villes françaises répondent aux deux critères définis dans l'étude : Montpellier, Rennes, Orléans, Clermont-Ferrand, Caen, Metz et Dijon. Parmi celles-ci, Montpellier, Rennes et Orléans sont en tête du classement. Leur population a augmenté de plus de 15% sur la période étudiée (1975-1999) soit 4 points de plus que la moyenne nationale. Le principal atout de Montpellier, qui contribue à expliquer selon les auteurs sa première place , est d'être une technopole, dotés de plusieurs parcs technologiques dans les domaines de la médecine, de la recherche pharmaceutique, de l'agronomie tropicale ou encore des TIC. Elle dispose également d'un enseignement supérieur important et d'une bonne desserte en matière de transports. L'analyse conduite montre que sa principale faiblesse tient à l'absence de tradition industrielle ainsi qu'à une relative faiblesse du secteur secondaire. <br /> A l'opposé, Clermont-Ferrand est classé à la dernière place , dix-sept points derrière la sixième métropole. L'étude remarque qu'elle dispose cependant de plusieurs avantages dont deux présentent toutefois des risques. Dotée d'une place dominante dans l'armature urbaine de sa région, elle détient certes un fort rayonnement mais au sein de « territoires démographiquement affaiblis et fortement vieillis ». La présence de Michelin qui emploie des milliers de personnes et génère la création de nombreux services est parfois considérée comme une rente alors qu'elle évolue dans un secteur très compétitif. <br /> Des facteurs explicatifs. Les auteurs mettent en évidence quatre facteurs explicatifs du niveau d'attraction des métropoles moyennes : le développement d'activités de haute connaissance, le degré de diversification de l'économie, l'accessibilité et la connexion entre réseaux de transports, la synergie ou la concurrence exercée par la métropole à l'égard des autres villes de la région.
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