Budget 2009 à Metz: le second temps du changement
En ce moment Dominique Gros anime des réunions de quartier pour faire le bilan de notre première année de mandat et pour présenter notre budget. Soulignons encore une fois la nouveauté que représente ces réunion pour Metz. "L'animation" de certaines d'entre elles (bonjour Magny) et les nombreuses questions posées montrent à mes yeux le grand intérêt de cet exercice.
Sur le site de la Mairie, vous pouvez télécharger les documents qui sont distribués lors de ces réunions (cliquez ici).
Je vous livre ci-dessous l'éditorial que j'ai rédigé pour le document remis lors des réunions de quartier.
Le thème que j'ai choisi m'importe beaucoup à deux titres:
- il faut toujours souligner que changer les choses prend du temps; il en est de même pour tout (les comités de quartier), et c'est de toute manière une belle école de frustration et d'humilité. Frustration parce que pour qu'une idée passe, il faut en émettre beaucoup et accepter que toutes ne passent pas ... et chérir celle qui passe. Humilité parce que, même en ayant beaucoup réfléchi, on commet des erreurs qu'il faut réparer au fur et à mesure.
- et en arrière plan, il faut toujours se poser la question: est-ce que nous changeons les choses pour que rien ne change; ou pour effectivement transformer la réalité?
Sur le site de la Mairie, vous pouvez télécharger les documents qui sont distribués lors de ces réunions (cliquez ici).
Je vous livre ci-dessous l'éditorial que j'ai rédigé pour le document remis lors des réunions de quartier.
Le thème que j'ai choisi m'importe beaucoup à deux titres:
- il faut toujours souligner que changer les choses prend du temps; il en est de même pour tout (les comités de quartier), et c'est de toute manière une belle école de frustration et d'humilité. Frustration parce que pour qu'une idée passe, il faut en émettre beaucoup et accepter que toutes ne passent pas ... et chérir celle qui passe. Humilité parce que, même en ayant beaucoup réfléchi, on commet des erreurs qu'il faut réparer au fur et à mesure.
- et en arrière plan, il faut toujours se poser la question: est-ce que nous changeons les choses pour que rien ne change; ou pour effectivement transformer la réalité?
Dans les deux cas, toute vigilance externe citoyenne est la bienvenue ... même si parfois elle énerve, même si parfois on donne l'impression de ne pas y répondre.
La Ville de Metz est un immense navire.
Avec les personnels du Centre Communal d’Action Sociale, cela représente près de 2000 personnes à votre service.
Changer de cap après 37 ans d’habitudes ne se fait donc pas d’une petite pichenette sur le gouvernail.
2008 a été le premier temps du changement. Celui de l’élection, de l’apprentissage, des audits, des premières actions.
Le budget 2009 marque le second temps du changement. Celui où l’on abandonne progressivement l’ancien système pour entrer dans un temps nouveau.
La manière de le construire et de l’expliquer souligne le changement. Jamais, il n’y avait eu un débat d’orientation budgétaire tel que celui de janvier 2009. Jamais autant d’informations n’auront été données aux élus de toute tendance. Jamais le budget n’aura donné lieu à autant de réunions avec les services et entre élus de la majorité. Jamais un budget ne vous aura été présenté à travers des réunions de quartier comme il le sera.
Le budget lui-même porte les marques du changement, celles d’un budget charnière :
- nous avons amélioré la transparence en appliquant plus scrupuleusement les règles financières. Ceci a conduit au transfert en budget de fonctionnement de sommes auparavant mélangées au budget d’investissement,
- nous assumons des coûts exceptionnels pour réorienter les politiques municipales pour rupture de délégation de service public,
- nous avons des montants estimés pour des politiques solidaires dont le coût reste à confronter à l’épreuve des faits (cantines, périscolaire),
- nous portons la consolidation de manifestations (Nuit Blanche, Metz Plage) ou d’outils de développement (Metz en Scènes, Metz Métropole Développement) qui sont autant de moyens nouveaux pour générer des recettes futures (tourisme, sponsoring, mécénat, implantation d’entreprises)
- nous avons enfin un fort niveau d’investissement, afin de rattraper des retards préjudiciables pour l’attractivité de la ville et votre qualité de vie.
C’est ce niveau d’investissement élevé, soutien à l’activité économique locale, qui nous conduit à augmenter les taux d’imposition. Il s’agit de garantir le financement de ces investissements sans dégrader de manière incontrôlée la structure financière de la ville.
La hausse des taux d’imposition n’a pas de couleur politique. Dans le quotidien « Le Parisien » on a pu lire des hausses de 4,9% à Marseille ou de 6,5% au Havre, villes gérées par des maires de droite.
Selon ce journal, Eric Woerth, ministre du budget, augmente les taux d’imposition de 4,5% dans la commune dont il est le maire.
La hausse des taux d’imposition correspond à des choix politiques dans un univers de contraintes financières fortes.
Face à un système fiscal local profondément injuste, nous avons malgré tout pris nos responsabilités pour assurer l’avenir de la ville. Mais nous l’avons fait en veillant à une redistribution plus juste de l’impôt.
En un mois seulement, une famille modeste dont l’enfant va à la cantine, peut économiser l’équivalent de la hausse an- nuelle de sa taxe d’habitation.
Bien sûr, ceux qui n’ont pas d’enfants paieront pour ceux qui en ont. C’est la redistribution. C’est un choix solidaire, un choix pour l’avenir.
Qu’y a-t-il de plus fort qu’un enfant pour personnaliser notre avenir à tous ?
Qu’y a-t-il de plus important qu’un environnement scolaire de qualité pour attirer habitants et entreprises dans une ville ?
Agir concrètement au présent pour préparer l’avenir, écouter, faire des choix, les expliquer. Une démarche qui prendra tout son sens à partir de 2010, le troisième temps du changement, celui où le navire aura pris son nouveau cap.
Souhaitons nous que ce troisième temps prenne place dans un environnement social moins dur.
Anne Fritsch-Renard,
Adjointe au Maire, Déléguée aux Finances, aux Ressources Humaines et aux relations avec l’Amicale du Personnel Municipal
Avec les personnels du Centre Communal d’Action Sociale, cela représente près de 2000 personnes à votre service.
Changer de cap après 37 ans d’habitudes ne se fait donc pas d’une petite pichenette sur le gouvernail.
2008 a été le premier temps du changement. Celui de l’élection, de l’apprentissage, des audits, des premières actions.
Le budget 2009 marque le second temps du changement. Celui où l’on abandonne progressivement l’ancien système pour entrer dans un temps nouveau.
La manière de le construire et de l’expliquer souligne le changement. Jamais, il n’y avait eu un débat d’orientation budgétaire tel que celui de janvier 2009. Jamais autant d’informations n’auront été données aux élus de toute tendance. Jamais le budget n’aura donné lieu à autant de réunions avec les services et entre élus de la majorité. Jamais un budget ne vous aura été présenté à travers des réunions de quartier comme il le sera.
Le budget lui-même porte les marques du changement, celles d’un budget charnière :
- nous avons amélioré la transparence en appliquant plus scrupuleusement les règles financières. Ceci a conduit au transfert en budget de fonctionnement de sommes auparavant mélangées au budget d’investissement,
- nous assumons des coûts exceptionnels pour réorienter les politiques municipales pour rupture de délégation de service public,
- nous avons des montants estimés pour des politiques solidaires dont le coût reste à confronter à l’épreuve des faits (cantines, périscolaire),
- nous portons la consolidation de manifestations (Nuit Blanche, Metz Plage) ou d’outils de développement (Metz en Scènes, Metz Métropole Développement) qui sont autant de moyens nouveaux pour générer des recettes futures (tourisme, sponsoring, mécénat, implantation d’entreprises)
- nous avons enfin un fort niveau d’investissement, afin de rattraper des retards préjudiciables pour l’attractivité de la ville et votre qualité de vie.
C’est ce niveau d’investissement élevé, soutien à l’activité économique locale, qui nous conduit à augmenter les taux d’imposition. Il s’agit de garantir le financement de ces investissements sans dégrader de manière incontrôlée la structure financière de la ville.
La hausse des taux d’imposition n’a pas de couleur politique. Dans le quotidien « Le Parisien » on a pu lire des hausses de 4,9% à Marseille ou de 6,5% au Havre, villes gérées par des maires de droite.
Selon ce journal, Eric Woerth, ministre du budget, augmente les taux d’imposition de 4,5% dans la commune dont il est le maire.
La hausse des taux d’imposition correspond à des choix politiques dans un univers de contraintes financières fortes.
Face à un système fiscal local profondément injuste, nous avons malgré tout pris nos responsabilités pour assurer l’avenir de la ville. Mais nous l’avons fait en veillant à une redistribution plus juste de l’impôt.
En un mois seulement, une famille modeste dont l’enfant va à la cantine, peut économiser l’équivalent de la hausse an- nuelle de sa taxe d’habitation.
Bien sûr, ceux qui n’ont pas d’enfants paieront pour ceux qui en ont. C’est la redistribution. C’est un choix solidaire, un choix pour l’avenir.
Qu’y a-t-il de plus fort qu’un enfant pour personnaliser notre avenir à tous ?
Qu’y a-t-il de plus important qu’un environnement scolaire de qualité pour attirer habitants et entreprises dans une ville ?
Agir concrètement au présent pour préparer l’avenir, écouter, faire des choix, les expliquer. Une démarche qui prendra tout son sens à partir de 2010, le troisième temps du changement, celui où le navire aura pris son nouveau cap.
Souhaitons nous que ce troisième temps prenne place dans un environnement social moins dur.
Anne Fritsch-Renard,
Adjointe au Maire, Déléguée aux Finances, aux Ressources Humaines et aux relations avec l’Amicale du Personnel Municipal